À l'enchanteur
Dans la mise en scène, les chansons sont prises comme des parenthèses, un instant de poésie en dehors de la réalité, qui en fige les acteurs et dit ce qui ne se dit pas, ou pas encore. La chorale, tel un rideau noir vivant, intervient physiquement par dessus la réalité, comme une intrusion poétique dans le réel. Elle efface ainsi provisoirement le café et ses protagonistes pour laisser place à un monde enchanté qui parle de nous et de ce sentiment universel qui nous relie de tant de manières : l’amour.
Histoire :
Julie et Gabriel sont les meilleurs amis d’Adam et se désespèrent de ses langueurs pour Carmen qui ne lui répond jamais. Dans le café où ils ont leurs habitudes après les cours, ils imaginent quel projet recquérant des algoritmes ils pourraient mettre au point pour leur prof de maths. Avec le concours de Justine, la jeune serveuse, et des autres habitués du café «A l’Enchanteur», ils vont réaliser un site de rencontres qui va chambouler les rapports des uns et des autres et leur faire prendre conscience des sentiments qu’ils éprouvent.
Note d'intention :
Rendre hommage aux oeuvres de Michel Legrand ne pouvait mener nulle part ailleurs qu’à l’exploration des sentiments amoureux. Mais à l’adolescence, que sait-on de l’amour ?
Comme un clin d’oeil à celui des Demoiselles de Rochefort, l’histoire se déroule dans un café de quartier. Lieu de convivialité, s’y croisent habitués et clients de passage, sans distinction sociale. Ce melting-pot offre la possibilité de multiples histoires où plusieurs mondes se rencontrent.
On y retrouve la réalité des adolescents (leurs devoirs, leur vie, leurs rapports à l’autre rendus difficiles à l’heure des premiers émois) qui se relie au monde enchanté que Michel Legrand a si bien mis en musique.
A l’adolescence, tout est plus intense, comme absolu. Ainsi Adam imagine que Carmen est la seule fille possible pour lui. Justine ne songe pas que ce client un peu taciturne, peu bavard et parfois passionné, pourrait s’intéresser à elle, comme elle s’intéresse à lui. Par ses hésitations, la jeune serveuse symbolise les peurs communes à tout être humain. Quant à Julie, s’est-elle même rendu compte de ses sentiments pour Adam avant que Gabriel, extérieur maladroit mais observateur, mette des mots qui vont la bousculer et faire vaciller les certitudes sentimentales d’Adam ? Enfin, Gisèle et Paul, différents, présentant des troubles de l’autisme, démontrent que les relations humaines, débarrassées des filtres sociaux, peuvent être d’une troublante simplicité.
Comédie musicale à monter à partir de la 3e (pour les rôles).
Plaquette de présentation